Le nom de Gungwiller est mentionné pour la première fois (au Moyen-Âge)
dans des documents des abbayes de Wissembourg et de Marmoutier, pour les terres et droits qu’elles y détiennent.
Les Comtes de la Petite Pierre et l’abbaye de Graufthal se partagent les revenus de la paroisse du village, vraisemblablement abandonné au cours du XVème siècle.
À partir de 1578, le village se repeuple peu à peu, sous l’impulsion du Comte de la Petite-Pierre, soucieux de contrôler les marches (limites territoriales) de son fief.
En effet, situé à la limite des terres de la seigneurie de la Petite-Pierre, et de celles du comté de Sarrewerden, le village est au cœur des rivalités opposant ces différentes familles nobles. Sa route reliant Bouquenom à Phalsbourg étant un passage obligé pour les hommes et les marchandises, et les droits de douane afférents.
C’est pourquoi plusieurs familles du village tirent déjà leurs ressources du transport à cette époque. Mais la guerre de Trente ans (du 23 mai 1618 au 15 mai 1648) entraîne une nouvelle fuite des habitants.
À la fin du XVII° siècle quelques familles réinvestissent le village. L’activité de transport renait. Lieu de passage, le village compte plusieurs restaurants, accueillant les voituriers en transit.
Au XIX° siècle avec l’apparition concurrentielle du chemin de fer, cette activité marquera le pas.
Désormais en plus de l’agriculture activité traditionnelle et pérenne, les actifs deviendront ouvriers dans les environs : chaudronnerie à Drulingen, fabrication de chapeaux de paille ou de cordages à Sarre-Union.
Le village sera sévèrement endommagé par des bombardements durant la seconde guerre mondiale, de nombreuses maisons, ainsi que l’église (datant de 1825) seront détruites.